Pote Gui a écrit : 06 nov. 2020, 17:40
Je me souviens qu'il circulait ici-même un dessin où l'on voyait s'empiler les différents 0V sur la vis qui les ramène au châssis dans un ordre précis censé empêcher que les étages à fort courant d'interférer avec les autres du préamp. Ça me semble exagéré.
Je me souviens de ce schéma ridicule aussi
En ce qui me concerne, j'ai compris la logique du retour des courants grâce à St Blencowe (qu'on devrait canoniser à mon humble avis) et ce
document. ATTENTION : tout n'est pas bon là-dedans ; d'ailleurs l'auteur le reconnaît lui-même... Mais l'approche est claire : chaque étage ramené au pied de son condo. Ensuite soit tu tires un fil par condo, soit tu les relient en guirlande pour finir au châssis au niveau de l'entrée du signal. Exception faite du condo de tête dit réservoir qui est ramené aux divers CT du transfo (6V3, HT).
Déjà dans sa première édition c'était pas mal : tous les bons principes y sont . Personnellement j'éviterai dorénavant au maximum la guirlande et je ne relie pas le chassis au niveau de l'entrée mais plus près du PT.
Concernant les blindages des fils, j'ai tendance à penser que ça n'a que peu d'importance. En effet, il n'y a pas de courant qui circule dans le blindage (encore heureux !) : c'est une cage de Faraday façon tresse qui vient faire un écran entre les diverses ondes parasites et le fil qui véhicule le signal afin d'éviter que le signal ne soit perturbé. L'image qui à mon avis est fausse est de voir cette tresse en train de capter les ondes radios pour les évacuer vers le châssis. C'est plutôt un écran - un blindage quoi - qui empêche les ondes radios d'atteindre le fil véhiculant le signal. Il suffit que la tresse soit à la terre pour que ça fonctionne. En l'occurrence donc le châssis qui fait office de potentiel de référence - alias 0V - aussi. Et peu importe à quel endroit.
Ces blindages sont par définition des écrans "blindés" autrement dit des boucliers ( d'où leur nom SHIELD en anglais) . Je fais quelque chose de particulièrement moche : je fixe un fil rigide sur le chassis, au point de raccordement général ( mais effectivement ça n'a pas d'importance) , que je promène tout autour des circuits pour recueillir les extrémités des blindages des fils et que j'appelle le "collecteur de blindages".
EDIT : en réalité il y a bien du courant qui circule dans les blindages. Il provient des divers champs magnétiques générés dans l'ampli . Tout courant I parcourant un conducteur génère un champ magnétique H perpendiculaire au conducteur et dont l'intensité dépend de la distance à celui-ci , d'où suivant le trajet du conducteur une induction et un micro flux magnétique. Un conducteur adjacent non protégé est susceptible de capter ce flux qui va générer un micro courant qui va se révéler d'autant plus perturbant que ce conducteur mène à une forte impédance.
Prenons l'exemple d'un conducteur A reliant la capa de tête de l'alim au CT de l'OT (donc avant l'éventuel filtrage de la tension d'écran par self). L'ondulation résiduelle à 100Hz :
Le spectre montre les harmoniques susceptibles d'être émises par le câblage :
100, 200 300 400, voire 600 et 700 Hz.
Supposons maintenant un constructeur vraiment peu soigneux qui relie par un fil non blindé le curseur du potentiomètre de volume à l'entrée du PI constitué d'un LTP dont l'impédance d'entrée peut théoriquement atteindre 9 Mohms ! Installé négligemment près du conducteur A, le moindre courant capté va générer une tension de grille propre à assourdir le premier venu !
Le constructeur soigneux va utiliser du câble blindé destiné à capter l'énergie reçue et à l'envoyer au châssis. C'est forcément sous forme de courant, aussi infime soit-il
Amicalement