
1. Déterminer l'amplitude max (crête à crête) du signal alternatif entrant (soit le signal à amplifier, c'est-à-dire pour l'heure, un signal provenant du micro d'une guitare électrique transmis via son câble à l'entrée de l'ampli).
2. Déduire le bias de la grille de contrôle. En règle générale, faire en sorte que Ug1 de repos (bias) soit telle que jamais Ug1 ne devienne positive à quelque moment que ce soit et plus particulièrement lors de l'alternance positive du signal entrant. Ceci pour éviter tout courant de grille.
3. Sur le graphe représentant une famille de courbes caractéristiques Ia=f(Va), repérer la courbe pour la tension Ug1 (mettons -6V par exemple) choisie et choisir sur cette courbe la portion la plus linéaire possible. Sur cette portion, placer P (point de repos, nommé Q chez les anglais).
4. Effectuer une projection orthogonale vers l'axe des y et des x afin d'y lire Ia et Va qui seront respectivement donc le courant et la tension de repos à l'anode choisis pour ce tube.
5. Choisir une tension DC (Ub+) d'alimentation du tube. Une fois que vous aurez calculé la résistance de charge, il faudra vérifier si la tension à l'anode Va (donc une fois la chute de tension dans la résistance de charge effectuée) n'excède pas (trop) les maximales conseillées par le constructeur du tube. Cela dit, j'ai relevé sur un Bassman une tension à l'anode de l'inverseuse de 306V quand la Va max de la 12AT7 de chez EH conseillée est de 300V. Donc, il s'agit surtout de conseil pas d'absolu, même si plus vous dépasserez la limite, plus le tube sera soumis à des conditions de fonctionnement extrêmes et donc d'usure précoce.
6. Maintenant que vous avez vos deux points, allez-y gaiement, tracez la droite de charge entre Ua=Ub+ et P.
7. Lire la valeur à l'intersection de la droite de charge et de l'axe des ordonnées. Vous trouverez une valeur de Ia qui ne correspond à rien de tangible dans la réalité du fonctionnement du tube. C'est la valeur du courant qui traverserait la résistance de charge si elle était seule dans le circuit et qu'elle accaparait donc toute la tension d'alimentation.
8. Calculer Rl (comprendre Rload soit la résistance de charge) grâce à la loi d'Ohm soit Eb+/Ip.
9. S'assurer que la valeur de Rl est compatible avec le fonctionnement du tube (par rapport à la résistance interne de ce dernier par exemple).
10. Bien penser à me remercier parce que des méthodes comme celle-ci vous n'en trouverez pas tous les jours (c'est peut-être parce qu'elle est complètement erronée d'ailleurs

Voili, voilou. Si c'est bon, c'est cool, sinon, j'affinerai. C'est un peu le contrepied de la plupart des méthodes de traçage des droites de charge puisque je commence par déterminer le point de repos, mais c'est ce qui me semble le moins arbitraire et plus accessible aux débutants comme moi. J'attends vos remarques avec impatience...